Frédéric Frédéric Martos a développé en tant qu'autodidacte une technique infaillible, suivant la tradition ancienne: peinture à l'huile sur toile. Il trouve les thèmes de ses tableaux dans le monde qui l'entoure, où la vitesse, la communication, la globalisation, mais aussi l'aliénation, la médiatisation, l'agression physique et psychique l'inspirent.

F.Martos ne part pas d'un cadre théorique, mais d' une expérience existentielle. Ce climat intérieur (intime) est à la fois évoqué, fixé et transmis par le tableau.

F.Martos n'aime pas les formules toutes faites. Les tableaux n'ont pas besoin d'un histoire verbale. La communication se fait plastiquement. Il exprime un sens de la vie endommagé, une tendresse abimée en attribuant à ses personnages un caractère entièrement particulier. Ils sont nus et chauves, ayant des visages sans émotion, sans yeux. Souvant porteurs de symboles actuels : un code barre, les chiffres d'une montre, un téléphone portable.

Il peint tout cela dans un style qui lui est propre, très précis, plaçant les personnages devant un arrière plan monochrome.

Si je devais situer ses œuvres dans un contexte historique, je voudrais mentionner le nom du métaphysicien italien De Chirico et celui du surréaliste belge Magritte (dans sa série de tableaux " l'empire des lumières).

Chez Frédéric Martos la représentation figurative est significative. Le contenu, le sens de la vie et la peinture en tant qu'art plastique forment une unité.

Le language contemporain d'images et de formes fait naître une vision critique, où la condition humaine occupe une place centrale. Toutes ses possibilités techniques- autant pour les grands que les petits formats- lui servent à concrétiser cette vision de manière éfficace.


Introcduction d' Ernest Van Buynder
President du MUHKA (Musée d'art comptenporain d'Anvers)